La surdité est un état pathologique de l'audition caractérisé par une perte partielle ou totale de la perception des sons.
Selon l’OMS, aujourd’hui, 360 millions de personnes dans le monde souffrent de déficience auditive incapacitante (perte d’audition supérieure à 40 décibels dans la meilleure oreille chez l’adulte et à 30dB dans la meilleure oreille chez l’enfant).
La déficience auditive est un handicap qui touche 16% de la population française, ce qui correspond à plus de 10 millions de personnes. La limitation fonctionnelle auditive est ainsi le handicap sensoriel le plus répandu dans l’hexagone.
Toutes les tranches d’âge sont concernées par la déficience auditive. Elle constitue un des enjeux majeurs de la dépendance en isolant les personnes.
La surdité peut être classée selon le degré de perte de l'ouïe et selon la localisation de l'atteinte. Son traitement médical est possible, par des appareillages externes ou internes (appareils auditifs, implants cochléaires...), mais la récupération de l'audition de l'ensemble des phonèmes de la langue reste altérée.
Le principal enjeu auquel sont confrontées les personnes sourdes est la communication. C’est pourquoi l’on parle de la surdité comme d'un handicap partagé : il faut être deux (au moins) pour communiquer, et trouver un moyen de communication que les deux interlocuteurs puissent partager.
Pour leur éducation, les parents d’enfants sourds disposent d'un choix entre deux types de communication, tel que le prévoit la Haute Autorité de Santé (HAS)
En classe, l’élève s’appuie sur ses aides auditives (prothèses et implants), la lecture labiale et la suppléance mentale. L’objectif est de recevoir la totalité des sons (et de leur enchaînement) d’un message pour accéder à son sens. Malheureusement, ces aides sont souvent insuffisantes. Un enfant appareillé ou implanté, n’a pas accès dans toutes les circonstances à l’intégralité des sons de la langue française. Les appareils ne rendent pas l’enfant entendant. L’ambiance sonore d’une classe peut être particulièrement bruyante. La concentration et l’effort nécessaires à une bonne compréhension sont impossibles en permanence pour la personne sourde. Un enfant même atteint de surdité moyenne ne reçoit pas les messages oraux dans leur totalité. Il persiste des trous et/ou des déformations dans le message perçu.
L’aide apportée par la lecture labiale ne peut assurer une réception fiable et précise sans risque de confusion due aux sosies labiaux (mots ou sons identiques sur les lèvres) qui empêchent en particulier d’identifier le lexique inconnu. Par ailleurs, la lecture labiale n’est possible que si l’enseignant est placé en permanence face à l’enfant sourd.
Le discours pédagogique, souvent trop complexe pour l’enfant sourd, nécessite de manière fréquente des adaptations linguistiques personnalisées utilisant la simplification, la redondance, l’explication, la répétition ou l’utilisation de supports de communication complémentaires, et ce d’autant plus que l’enfant est jeune. Il s’agit de s’adapter à son niveau de langue afin de faciliter ses apprentissages scolaires tout en lui permettant de construire peu à peu un français riche et maîtrisé.
Le codeur LfPC lève toutes les ambiguïtés en rendant visibles les mots prononcés par l’enseignant. Il va de plus faciliter la compréhension en synthétisant les messages si nécessaire, en codant aussi les interventions des élèves entendants… Dans le domaine de l’enseignement la LfPC est conçue comme :
Le nombre d’heure de codage peut varier d’un enfant à l’autre selon les besoins déterminés en équipe pluridisciplinaire (famille, codeurs, enseignants, orthophonistes, medecin...)
L’apprentissage de la langue française orale et écrite est un des objectifs de l’école dans le cadre de la maîtrise du socle commun de connaissances, de compétences et de la culture. Le libre choix de communication peut conduire à un parcours en langue française uniquement avec ou sans la langue française parlée complétée , ou avec le complément de la langue des signes française.(choix bilingue)
La scolarisation des élèves ayant fait le choix d’une communication en LfPC peut s’effectuer dans une classe ordinaire, quel que soit le niveau d’enseignement, accompagnée par des Codeurs en LfPC.
Dans ce cas, les codeurs rencontrent les référents de scolarité qui sont le lien entre l’Education Nationale et la MDPH lors de la réunion d'Equipe de Suivi de Scolarisation (ESS). Les besoins en LfPC sont alors recensés et transmis à la MDPH.
Une convention cadre de coopération a été signée avec l’académie de Toulouse dès septembre 2011 afin de concrétiser la reconnaissance de notre association par l’Education Nationale. A la demande des Inspections Académiques des départements de la région, l’association Codeurs LPC 31 est amenée à animer des réunions d’information sur la surdité, la LfPC et le codage en classe pour des référents de scolarité ou des enseignants. L’objectif est de mieux appréhender la surdité et la Langue française Parlée Complétée afin d’assurer au mieux l’accueil des enfants sourds en classe ordinaire.